« La perfection, c'est tellement hypnotique qu'on ne peut pas s'arrêter de la regarder. Hermoso Fede », déclare un abonné Instagram du compte @Virusoficial qui a partagé une animation de qui était le leader de l'un des grands groupes des années 80, jusqu'à sa mort en 1988. L'œuvre est écrite par Project Ravenlight (IG @vjravenlight) , dont le nom est Charly, un autodidacte qui pendant la quarantaine s'est consacré à écouter du rock national et à l'apprécier comme jamais auparavant.
À propos de ce travail, cet homme de Cordoue dit qu'il est impressionnant car il n'y avait pas d'enregistrements haute définition du chanteur , et ces images le font paraître actuel, car je vis grâce à la technologie d'aujourd'hui, et c'est ce qui attire l'attention. « C'est comme une belle façon de générer de nouveaux souvenirs en hommage. Et aussi pour les nouvelles générations parce que les plus jeunes n'en ont peut-être pas entendu parler, ou qu'ils ont peut-être entendu une chanson, mais rien d'autre et du coup, lui donner de l'importance a eu un impact assez important », explique Charly.
Le travail a été réalisé avec un système d'intelligence artificielle . Ce que fait ce VJ, c'est le nourrir de photographies, en l'occurrence de Federico Moura, dans un processus qui prend du temps pour générer un fichier avec le modèle, qui reconnaît tous les motifs, visage, cheveux, vêtements. Par conséquent, le système acquiert progressivement ses propres critères pour générer ce type d'images. « Dans ce cas, je lui ai demandé de générer un Federico avec un style d'onde de synthé, quelque chose comme rétro-futuriste, lié aux synthétiseurs » . Les vêtements qu'elle porte n'ont jamais été portés. Ce sont des choix faits par l'IA, qui génère des processus et une fois le résultat atteint, ce que je fais c'est le composer en vidéo, selon la musique choisie, en l'occurrence, Luna de miel », détaille-t-il. qui cherche à raconter des histoires selon la personnalité de chaque personnage.
En principe, il générait des hommages à des artistes en tous genres, mais il se concentrait davantage sur la musique car pendant la quarantaine et un peu avant, il s'est beaucoup tourné vers le rock national. « Comme ce serait bien de voir Cerati, Moura, je n'en ai jamais eu l'occasion, j'ai 38 ans. J'étais un garçon à cette époque , je ne comprenais pas. Quand j'ai grandi, j'ai commencé à écouter et à apprécier la musique », raconte Charly et ajoute : « ça m'a semblé une bonne idée, pas seulement de le faire avec des artistes. Dans mon cas, c'était pour rendre hommage à mon frère Ariel David Jesús. Il s'est suicidé à l'âge de 19 ans en 2012, il y a peu de temps, le 27 janvier, jour du 11e anniversaire de sa mort."
Le VJ s'attarde sur cette perte qui l'a conduit, lui, ses parents et ses frères et sœurs à traverser un "processus évidemment terrible, avec des moments sombres", avoue-t-il avec une profonde tristesse dans la voix alors qu'il le partage.
Il y a longtemps, le jeune homme né dans la capitale Córdoba, mais qui vit à Buenos Aires depuis l'âge de cinq ans, dit qu'il savait dessiner, mais avec le temps il a commencé à oublier alors il a eu recours au design 3D. Et il s'est dit : comme ce serait bien en hommage de pouvoir générer un personnage 3D de mon frère, avec qui il jouait à des jeux vidéo, et j'ai commencé à faire des recherches. Grâce à Internet, et sur Youtube j'ai trouvé comment faire car je n'en avais aucune idée. Et j'ai découvert un raccourci, il y avait déjà des systèmes d'avatars, mais pas avec de l'intelligence artificielle, mais de la 3D avec lesquels je pouvais jouer comme des jeux vidéo", commente-t-il.
C'est ainsi qu'il a commencé à customiser l'avatar de son frère, le plus fidèlement possible. C'était à l'origine un modèle statique. Et puis il s'entraînait avec les avatars de sa petite amie et de ses amis. Toujours autodidacte, il a commencé à enquêter sur les systèmes de capture de mouvement. "J'ai fini par utiliser des appareils comme le Kinect, un accessoire pour la console Microsoft Xbox 360 pour pouvoir capturer les mouvements du visage et du corps. Plus tard, j'apprenais à faire un rendu, à essayer de générer de l'animation puis à me lancer petit à petit dans le jeu vidéo, avec des moteurs de jeux vidéo, comme Unity ou Unreal, qui sont des outils gratuits », raconte-t-il à propos des détails techniques.
Plus tard, les gens lui demandaient des hommages. Et pendant ce temps là, Charly se préparait psychologiquement à faire enfin son frère. «Ce fut tout un processus pour faire face à cela. Je l'ai déjà fait à mon frère à différentes occasions, sous forme de modèle 3D interactif dans lequel je pouvais le voir depuis un casque de réalité virtuelle. Ça aussi c'était très choquant parce que c'était de pouvoir marcher, le voir de côté, le regarder directement, c'est-à-dire la représentation et il me regardait, parce qu'il était programmé pour ça, alors que de temps en temps il te regarderait et suivrait ton regard. La vérité est que ce fut une expérience très curative. Je suis clair que ce n'est pas lui, mais je suis aussi clair que tout ce que j'ai fait pour que ce soit lui ou du moins la représentation physique. D'une certaine manière, j'ai essayé de préserver sa mémoire » , assure-t-il.
"Je ne sais toujours pas ce qui est arrivé à mon frère, c'est comme si c'était juste arrivé et malheureusement c'est une douleur qui continuera d'être, mais j'essaie simplement de prendre cette douleur et de la transformer en quelque chose de positif, pas seulement pour moi et bien , mais pour les gens que j'essaie d'aider . Dans mon projet, j'essaie d'en parler parce que face à tant de libérations pour tant de choses, nous ne pouvons pas parler de santé mentale, de dépression, d'anxiété ou d'auto-boycott. Tout ça, c'est un problème que les gens gardent pour eux et finissent par exploiter, surtout en ces temps où l'angoisse marche mille heures par jour avec tous ces changements qui se dessinent », exprime-t-il.
Entre 2020 et 2021, il perfectionnait la technique et "jouait" avec des amis. Il y a 8 mois, malheureusement, son disque dur s'est écrasé et il a perdu les emplois de près d'une décennie et espère pouvoir récupérer quelque chose. Il travaille actuellement dans une société de production d'événements, où ils réalisent toutes sortes de décors, d'interactions et quelques jeux vidéo avec des expériences interactives, qu'il travaille pour des marques bien connues.
Avec sa petite amie, qui l'a beaucoup aidé à s'équiper en technologie quand il était sans le sou, il se sent très reconnaissant. Elle vit à San Miguel et comme il ne la voit pas beaucoup à cause de la distance, il a créé un jeu vidéo où elle est un personnage.
Son visage est inconnu sur les réseaux sociaux, il préfère ne pas se montrer. « Je suis une personne assez simple et j'aime montrer ce que je peux faire », dit-il. Son avatar est son projet, qui se traduit par un corbeau de lumière , un corbeau qui rencontre la lumière.
"Seconde après seconde avec l'anxiété, je luttais pour pouvoir croire que je suis quelque chose que tout le monde me disait non", révèle-t-elle sur sa vie, qui n'a pas pu terminer ses études secondaires, où elle a été victime d'intimidation, et malgré tout ce qui lui est arrivé, il n'a jamais cessé d'étudier grâce à Internet et à tout ce qui est possible sur les chaînes YouTube, où il a enquêté sur la consommation de chocolat jusqu'à l'aube, assouvi sa curiosité et aidé à guérir la douleur de son âme. Là, dans cet endroit qu'on appelle habituellement la technologie froide.
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