L'affiche promotionnelle de la deuxième saison de Loki sur Disney Plus a suscité un débat dans la communauté des designers professionnels en raison de l'utilisation possible de l'intelligence artificielle générative dans la création de cette affiche, dans laquelle apparaît l'acteur, Tom Hiddleston, entouré d'un chemin parcouru par plusieurs versions, tandis qu'en arrière-plan on peut voir ce qui semble être une horloge.
La controverse a éclaté lorsque l'illustratrice Katria Raden a partagé ses observations sur des gribouillages apparemment aléatoires.
Ce reportage a suscité l'inquiétude de la communauté des artistes , car il soulève le débat sur la question de savoir si les générateurs d'images d'intelligence artificielle sont utilisés dans le travail créatif sans le consentement des artistes humains, ce qui pourrait conduire au remplacement de ces derniers par la technologie.
Certains utilisateurs de X, dont Raden, ont noté que l'arrière-plan de l'affiche de Loki était identique à une image disponible dans les archives Shutterstock , intitulée "Surreal Infinity Time Spiral Space Antique". Et comme il a été révélé, cette image d'archive a été publiée dans ce répertoire américain de photographie, vidéo et musique au cours de cette année, ce qui exclut la possibilité qu'elle soit trop ancienne pour avoir été générée par l'IA.
De plus, l’image ne contient pas de métadonnées intégrées confirmant son origine. Plusieurs vérificateurs d’images d’intelligence artificielle ont également noté que cette image de stock avait été générée avec cette technologie.
Les règles des contributeurs de Shutterstock interdisent l'octroi de licences pour le contenu généré par l'IA sur la plateforme, à moins qu'il n'ait été créé à l'aide de l' outil de génération d'images développé par l'entreprise. Ceci est destiné à démontrer la propriété intellectuelle du contenu.
Cette société veille également à ce que ses images de stock créées par l'intelligence artificielle soient clairement étiquetées comme telles sur la plateforme et soient sans danger pour un usage commercial , car elles sont basées sur sa propre bibliothèque de fichiers. Cependant, la société n'a pas répondu aux questions visant à savoir si l'image de la spirale temporelle enfreint ses propres règles concernant le contenu généré par l'IA et quelles mesures elle prend pour appliquer ces règles.
La controverse autour des images d’archives générée par ces nouvelles avancées technologiques soulève des questions éthiques et économiques pour les professionnels de la création. Raden rappelle que l'octroi de licences de photographies et d'illustrations sur des sites d'archives a été une source de revenus pour de nombreux artistes en activité et que cela pourrait changer avec l'émergence de l'IA.
Ce n'est pas la première polémique
Il est important de noter que Disney avait déjà fait face à des réactions négatives dans le passé en raison de l'utilisation de l'intelligence artificielle générative dans une autre série Marvel intitulée "Secret Invasion". Malgré cela, la société de divertissement a déclaré que l'utilisation de ces outils ne réduisait pas le rôle des concepteurs humains dans le projet.
Des entreprises comme Adobe et Getty Images explorent également des moyens de rendre le contenu généré par l'IA commercialement viable, mais il n'est pas encore clair si ces plates-formes sont meilleures que Shutterstock pour modérer le contenu non conforme aux règles de leurs collaborateurs.
L'utilisation possible de l'IA générative dans la promotion de Loki sur Disney Plus a mis en évidence les sérieuses inquiétudes qui existent dans l'industrie quant au rôle de la technologie dans la création artistique et à son impact sur les artistes, notamment en matière de propriété intellectuelle et de rémunération de leur les créations.