
La robotique a transcendé les barrières de la fiction pour devenir une composante essentielle du progrès technologique contemporain. Les robots, définis comme des entités capables d'exécuter des actions physiques ou cognitives de manière autonome ou semi-autonome, se sont développés au point d' interpréter des instructions complexes ou même d'apprendre d'expériences antérieures, une caractéristique qui démontre leur adaptabilité.
L’idée d’êtres artificiels imprégnés de vie ou de mouvement n’est pas quelque chose de nouveau, mais trouve ses racines dans l’Antiquité. Un exemple clair de cette vision se trouve dans la mythologie grecque avec la figure de Talos, un imposant automate en bronze qui protégeait l'une des îles grecques contre la menace des pirates et des envahisseurs. Cependant, c'est au début du XXe siècle que le concept du robot acquiert une notoriété mondiale, largement portée par la pièce « RUR », Les Robots universels de Rossum , de l'écrivain tchèque Karel Čapek, présentée au public en 1921. Cette pièce nous raconte présente les robots non pas comme de simples machines, mais comme des êtres organiques capables de rébellion.
Dans une autre étape du développement technologique, l’interaction entre les humains et l’intelligence artificielle a donné lieu à la création de robots avancés, mais a également suscité de nombreux débats et controverses. Aujourd'hui , la robotique est étroitement liée à l'intelligence artificielle, à la mécanique et à l'informatique, se diversifiant dans des applications allant des bras robotiques industriels aux automates de divertissement.
Les robots peuvent avoir différentes formes, tailles, fonctions et degrés d'autonomie , en fonction de leur destination et de leur environnement. Ces machines sont non seulement programmées pour effectuer des activités traditionnellement réalisées par des humains, mais elles ont également la capacité de comprendre et de réagir à l’environnement qui les entoure. Dans ce contexte, la vision de doter les robots d’une intelligence générale artificielle (IAG), des systèmes potentiellement plus intelligents que les êtres humains, reste un objectif ambitieux pour de nombreuses entreprises technologiques de premier plan.

C’est ce qu’affirme la société OpenAI sur son site internet : « Notre mission est de faire en sorte que l’intelligence artificielle générale (les systèmes d’IA qui dépassent l’intelligence humaine générale) profite à l’ensemble de l’humanité. » De son côté, Tesla d' Elon Musk a créé un robot humanoïde autonome, bipède et polyvalent, capable d'effectuer des tâches dangereuses, répétitives ou ennuyeuses. Optimus, peut s'auto-calibrer et classer physiquement les blocs colorés. Cette course technologique a alimenté le développement de machines incroyablement sophistiquées, comme Sofia et Ameca, des humanoïdes dotés de formes avancées d’IA.
Des entreprises spécialisées dans l'IA et la robotique, comme Hanson Robotics , déclarent sur leurs plateformes leur engagement à créer des machines socialement intelligentes et ressemblant à des humains. Cette entreprise souligne que ses robots ont des personnalités uniques et une IA cognitive holistique. De plus, leur capacité à interagir émotionnellement et profondément avec les gens se démarque, en maintenant un contact visuel, en reconnaissant les visages et en comprenant la parole pour tenir des conversations naturelles et en apprenant continuellement des interactions humaines.
Une étape récente dans cette évolution est le travail de l'Université Northwestern, qui a créé une IA capable de concevoir des robots intelligents en quelques secondes , simulant une évolution qui autrement prendrait des millions d'années. Un exemple de la capacité de cette Intelligence Artificielle est la conception de petits robots flexibles aux formes inhabituelles, optimisés pour la locomotion sur des surfaces planes.
Cette révolution technologique pose des défis juridiques importants, comme la création de cadres juridiques qui réglementent l'existence et l'intégration des robots dans la société. De plus, l’impact de ces avancées nécessite une adaptation continue des réglementations en matière de propriété intellectuelle, de données personnelles et de sécurité, ce qui nous oblige à évaluer la coexistence des humains et des robots intelligents.
De la rébellion dans la pièce RUR aux humanoïdes citoyens comme Sophía, nous sommes confrontés à une réalité où de simples machines sont transformées en entités dotées de capacités cognitives et émotionnelles avancées, remettant en question nos conceptions de l'éthique et des droits en matière d'intelligence artificielle. Cette évolution marque un changement profond dans notre manière de nous rapporter à la technologie et dans la configuration même de nos sociétés.
La responsabilité de guider cette révolution technologique de manière consciente et efficace, en garantissant une réglementation adéquate, incombe non seulement aux développeurs et aux scientifiques, mais également aux gouvernements et à la société dans son ensemble. Face à ces avancées sans précédent, la question se pose : Sommes-nous prêts pour cette transformation ?